Communiqué du groupe socialiste et républicain au Conseil régional d'Île-de-France
Le récent scandale de la viande de cheval retrouvée dans des lots de lasagne a mis en lumière le manque de traçabilité des produits agroalimentaires.
Si la complexité des circuits et la multiplication des intermédiaires doivent inciter les pouvoirs publics à rendre plus lisible l’organisation de chacune des filières, cette affaire démontre la nécessité de développer une alimentation de proximité, gage de qualité et de transparence.
Alors que les Conseillers régionaux franciliens ont voté aujourd'hui un rapport visant à structurer les filières agricoles et favoriser une alimentation de qualité et de proximité, le groupe socialiste et républicain considère que cette initiative engagée par la Région est l’occasion de renforcer la démarche de valorisation et de traçabilité des produits.
Marie Richard, Conseillère régionale et présidente du Cervia souhaite que « la Région évalue la filière d’élevage en Île-de-France et renforce l’efficacité de l’établissement régional d’élevage, en lien avec l’Etat.
L’attachement des Franciliens à la qualité et la traçabilité de leurs aliments devraient logiquement pousser les éleveurs d’Île-de-France à privilégier les débouchés locaux. Or, aujourd’hui, seules 0,25% des 2 400 tonnes de viande de bœuf produites chaque année en l’Île-de-France, sont consommées dans notre région. »
Pour Guillaume Balas, président du groupe socialiste et républicain « multiplier les intermédiaires et les distances, c’est augmenter les risques sanitaires et faire obstacle à un approvisionnement de proximité, respectueux de l’environnement, privilégiant des transports aussi limités que possible.
Les Franciliens doivent savoir que des solutions alternatives existent au modèle agroalimentaire actuel dans lequel il faut près d’une semaine pour identifier le parcours d’un lot de viande. »
Cette réforme s’inscrit notamment dans la continuité du soutien régional aux abattoirs franciliens.
Peu nombreux, souvent vétustes et faisant face à des difficultés financières, ces établissements pourraient permettre de réduire massivement les distances de transports des bêtes.
« Le cas de l’abattoir de Jossigny, en Seine-et-Marne illustre bien notre politique : la Région soutient sa rénovation complète pour inciter les éleveurs franciliens à se tourner vers cet équipement plutôt que de privilégier un circuit plus long » précise Marie Richard.
Par ailleurs, toujours pour développer les circuits de proximité, le groupe socialiste et républicain a fait intégrer au rapport un amendement visant à prendre en compte l’impact des transports dans la structuration des filières.