samedi 31 juillet 2010

Améliorer l’accès à la formation et à l’emploi des jeunes

Lors de sa dernière Assemblée plénière, le conseil régional a adopté de nouvelles mesures pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes Franciliens.

Après avoir décidé de créer un "pass contraception" pour les lycéens et d’aider les étudiants boursiers à adhérer à une mutuelle santé, le conseil régional a adopté le 18 juin des mesures importantes pour les jeunes en insertion. Elles concernent tant leur mobilité que leur formation. Toutes ont un seul but : permettre aux jeunes en difficulté d’insertion professionnelle d’obtenir une qualification suffisante pour trouver un emploi. 

Le dispositif "Avenir Jeunes"

Depuis 2008, plus de 20.000 jeunes en insertion entrent chaque année en formation dans le cadre  du dispositif "Avenir Jeunes". Ils intègrent l’un des programmes régionaux préexistants : les parcours en Espaces Dynamique d’Insertion (EDI), les pôles de diagnostic et d’évaluation linguistique, les formations linguistiques et d’accès aux compétences de base, les parcours de mobilisation vers le projet professionnel, auxquels s’ajoutent les interventions des ateliers de pédagogie personnalisée.

Dans le cadre de la mise en place du service public régional, et pour permettre aux missions locales d’orienter plus facilement ces jeunes âgés de 16 à 25 ans, le dispositif va être simplifié. À partir de janvier 2011, il s’articulera uniquement autour de deux axes : les pôles de projet professionnel et les Espaces dynamiques insertion. Ces derniers, qui constituent une formule originale et unique en France d’accompagnement des jeunes en difficulté dans un processus d’insertion socioprofessionnelle, bénéficieront désormais d’une aide au projet annuel, sur étude du dossier.

Les Écoles de la 2e chance

Il existe huit Écoles de la 2e chance (E2C, un label national) en Ile-de-France, une par département. Elles s’adressent à des jeunes motivés, âgés de 18 à 25 ans (mais parfois jusqu’à 30 ans), sortis sans diplôme ni qualification du système scolaire, depuis plus de deux ans, et ayant déjà une expérience professionnelle souvent chaotique. Elles leur proposent de construire un projet professionnel individualisé, durant 6 à 12 mois selon le temps dont les élèves ont besoin pour acquérir les savoirs et les compétences nécessaires à leur insertion professionnelle. À la fin de son parcours, le jeune obtient un certificat qui indique son niveau de compétences et lui sert de passeport pour entrer dans la vie active. Pendant toute la durée de sa scolarité, il est rémunéré par la Région au titre de la formation professionnelle.

La Région consacre 6 millions d’euros en 2010, ce qui en fait le 1er financeur des E2C. Pour développer ces structures, elle a décidé avec ses partenaires d’accompagner le doublement de leur capacité d’accueil. L’objectif est de passé de 1.200 à 2.400 places en 2011.

De plus, face à la densité et au développement rapide du réseau des E2C  en Île-de-France, la Région souhaite intégrer ces structures au sein du service régional de formation. Et définir, dans un même temps, une identité francilienne.

Aider les jeunes à financer leur permis de conduire avec le soutien des missions locales

Parmi les plus de 170.000 jeunes Franciliens suivis par les missions locales en 2009, 62 % ne sont pas ou peu qualifiés, 70 % n’ont pas le permis de conduire. Or, posséder le permis B est une condition indispensable pour déccrocher certains emplois.

Étant donné le coût onéreux de l’apprentissage de la conduite (1.500 euros en moyenne), la Région a décidé d’apporter une aide financière, selon certaines conditions, aux projets de jeunes Franciliens de 16 à 25 ans suivis par une mission locale. Ce soutien financier pourra atteindre 600 euros, et dans un premier temps, sera apporté à l’issue d’un appel à projets expérimental auprès des missions locales. En 2010, avec un million d'euros inscrit au budget, cette mesure devrait concerner près de 1.670 jeunes.

Vers la gratuité des transports publics pour les jeunes en insertion

Actuellement, le dispositif des chèques mobilité, mis en œuvre par la Région avec un complément financier du Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif), permet d’apporter chaque année un soutien aux déplacements de plus de 40.000 jeunes suivis par les missions locales. Ce chèque répond bien par sa nature à des déplacements ponctuels (entretiens d’embauche, visite médicale, démarche administrative, etc.) ou limités dans le temps mais ne permet pas l’accès à une formation sur plusieurs mois.

La Région souhaite que les transports ne soient pas un frein à l’accès à la formation des jeunes en insertion. Le financement et la mise en œuvre de la gratuité relevant du Stif, elle a mandaté Jean-Paul Huchon pour mener les discussions nécessaires au sein de cette organisation et en lien avec les conseils généraux franciliens.

Un enseignement supérieur moderne et efficace

Construire et moderniser des bibliothèques, développer l’offre de logements, aménager des pôles d’enseignement supérieur… Autant de missions que mène la Région pour proposer aux étudiants un enseignement supérieur de qualité.
Un potentiel francilien exceptionnel

L’Île-de-France est une des premières concentrations mondiales en matière d’enseignement supérieur, facteur clé de son développement économique et de son rayonnement. Dix-sept universités et un grand nombre d’écoles d’ingénieurs, de commerce, de gestion, d’art, de santé… accueillent plus de 600.000 étudiants, soit plus de deux fois plus qu’au début des années soixante-dix !

Cette évolution est une chance, mais beaucoup reste à faire afin d’améliorer l’accueil, les conditions de vie et le taux de réussite d’étudiants dont le nombre a pratiquement doublé en trente ans et dont les profils sociaux sont plus variés. Avec l’État, le conseil régional s’implique fortement pour l’enseignement supérieur, et lie fortement ce domaine à son action en matière de recherche et d’innovation.

Une priorité : l'accueil des étudiants

Des universités plus modernes

Dans le cadre du plan « Université du troisième millénaire » (U.3.M.), la Région s’est engagée à résorber les problèmes de vétusté et de manque d’espace dans certains établissements, notamment à Paris. De nouveaux pôles universitaires sont également créés, dont les futurs pôles Paris rive gauche, Villette / Aubervilliers / Plaine Saint-Denis et Val de Seine. Pour rendre plus cohérente l’offre de formation et favoriser les synergies, elle s’implique dans la réorganisation géographique des universités franciliennes.

Favoriser l’accès au savoir

Avec plus de 30% de l’offre documentaire nationale, l’Île-de-France dispose d’une richesse exceptionnelle qui doit être facilement consultable. La Région cofinance pour cela la création d’espaces de travail, d’accès aux services de documentation et informatise les bibliothèques. Région et État s’associent également pour doter les établissements de recherche et d’enseignement supérieur d’accès à Internet à très haut débit.

S'ouvrir au monde

L’ouverture à l’international devient un enjeu majeur de réussite et d’insertion. La Région attribue des bourses de mobilité internationale à des étudiants franciliens, dans le cadre du système « licence, master, doctorat » (L.M.D.). L’octroi de bourses régionales permet également l’accueil en Île-de-France d’étudiants issus des zones de coopération prioritaires de la Région.

Et la vie étudiante ?

La Région s’emploie également à améliorer constamment les conditions de vie étudiante en Île-de-France. Elle s’est ainsi engagée en décembre 2009 sur un schéma du logement étudiant. Fruit d'un travail partenarial (Etat, départements, rectorats, universités et organismes issus du monde étudiant), ce plan ambitionne de doubler en dix ans l'offre d'hébergement francilienne, en permettant chaque année la création de 2.000 places par la construction de résidences, des travaux de rénovation des sites existants (Antony, Cité U de Paris) et des aides ciblées pour les étudiants les plus fragiles.

Sur les campus, elle participe à la création d’espaces conviviaux d’information à leur intention et au développement des capacités d’accueil des restaurants universitaires. Les associations qui accompagnent la vie étudiante peuvent bénéficier du dispositif régional emplois-tremplin, qui offre des facilités d’embauche.

AK

Le nouveau CFA hôtellerie-restauration de Saint-Gratien (95) est désormais sûr de voir le jour

La Région s’étant engagée, ce 27 mai, à financer la première tranche du chantier, le nouveau CFA hôtellerie-restauration de Saint-Gratien (95) est désormais sûr de voir le jour. Projet porté par la Chambre de commerce et d’industrie de Versailles, il vise à réunir en un même lieu les cours d’hôtellerie-restauration des instituts de formation d’apprentis (IFA) d’Osny (95) et de Saint-Gratien (95).

Le tout dans des locaux permettant d’accueillir plus de 500 élèves supplémentaires. Le démarrage des travaux est envisagé au 1er trimestre 2011, une fois toutes les études nécessaires réalisées. Quant à l’ouverture prévue à la rentrée 2012.

Propriété de l’actuel gestionnaire du CFA de Saint-Gratien, la Chambre de commerce et d’industrie de Versailles (CCIV), le terrain sur lequel l’établissement sera bâti est situé entre le boulevard Pasteur et la rue d’Argenteuil. D’une surface de plus de 4.100 m², il permettra la construction d’un bâtiment abritant 2.160 m² de locaux d’enseignement général et professionnel (modulables et donc adaptables à l’évolution des formations et des technologie), et une multitude d’autres espaces : 205 m² de lieux de vie pour les apprentis, une salle de sport de 80 m², un centre de ressources de 200 m², une cafétéria de 150 m², un amphithéâtre et un hall d’entrée de 125 m²…
800 élèves au lieu d'à peine 300

De tels volumes permettront à ce nouvel établissement d’accueillir 800 élèves, au lieu d’à peine 300 aujourd’hui : ils sont en effet actuellement 104 à être inscrits dans les filières cuisine, restaurant et brasserie-café dans l’actuel IFA de Saint-Gratien (niveau CAP), et 263 à suivre les mêmes cours à l’IFA d’Osny (niveaux brevet professionnel et CAP).

Situé à 300 m de la gare RER C de Saint-Gratien, et donc facilement accessible en transports en commun, le nouveau CFA formera aux habituels métiers de la restauration (cuisinier, agent de restauration collective, employé de café, serveur de restauration, traiteur et organisateur de réception, sommelier, pâtissier et barman), et à ceux de l’hébergement (employé d’étages, employé de hall, agent polyvalent d’hôtellerie). Mail pas seulement : on prévoit en outre d’y proposer des formations complémentaires pour les agents polyvalents et les métiers de services à la personne.

Le coût total de l’opération se chiffre à 14,3 millions d’euros, dont 5 millions pour la première tranche, l’ensemble étant pris en charge à 50-50 par la Région et la CCIV.

La Région continue d'agir pour le logement

Le renouvellement du parc de logements sociaux se poursuit en Ile de France. Ce mois-ci, à Drancy, la construction d’un nouvel immeuble de quatre niveaux vient de s’achever après 19 mois de travaux, et les 28 logements qu’il abrite ont été inaugurés le 12 mai.

Situé à l'angle de l'avenue Henri Barbusse et de la rue de l'Espérance, la nouvelle résidence marque le renouveau du logement social dans la ville, dont la moitié date des années 1960. Fini les logements vétustes, inconfortables, déconnectés de la vie urbaine : l’immeuble de l’avenue Barbusse, à quelques minutes des transports en commun, bénéficie d’une grande qualité architecturale, et des labels Haute performance environnementale 2005 et habitat environnement profil A.

Le bâtiment, conçu par l'architecte Hugues Jirou, du cabinet Architectonia, intègre deux cages d’escalier distinctes, l’une située au 207, avenue Barbusse, l’autre au 60, rue de l’espérance. Deux niveaux de sous-sol permettent d’accéder aux 28 caves ainsi qu’au parking souterrain qui peut abriter 28 automobiles et 6 motocyclettes. Onze 4 pièces, dix 3 pièces et sept 2 pièces composent la résidence. Au rez-de-chaussée, un appartement a été conçu pour accueillir des personnes à mobilité réduite. Certains des logements du rez-de-chaussée disposent d’un petit jardin, et d’autres, situés dans les étages offrent un large balcon.

La construction de la résidence a été confiée par la Ville au bailleur social Immobilière 3F. Ce programme a été financé par un prêt locatif à usage social construction-démolition (Plus-CD) et a reçu le soutien de la Région et celui de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Ce financement permet de proposer des loyers mensuels compétitifs : par exemple, les locataires d’un 4 pièces de 97,25 m² paieront chaque mois environ 590 € (sans les charges).

La Région a attribué 584.295 euros à la société Immobilière 3F pour la réalisation de ces nouveaux logements.