lundi 31 décembre 2012

Bonne année 2013 !

Aux 31 937 lectrices et lecteurs de mon blog en 2012 et les autres ! Je vous souhaite une belle année 2013 !

C'est aujourd'hui que nous construirons ensemble les grands projets de demain.

En Seine Saint-Denis, mon département, dans lequel je vis depuis 35 ans, en 2013, je poursuivrai mon combat pour que l'égalité et la justice sociales soient une réalité, je me battrai au quotidien davantage pour faire de nos richesses des atouts pour notre région, pour notre pays, je traduirai sans cesse les valeurs de notre République pour que chacun et chacune puisse trouver sa place.

J'ai l'honneur depuis 2010 d'être Vice-président de la première région d'Europe, c'est une grande responsabilité, dont les obligations m'amènent à me déplacer sur tous les départements franciliens, à rencontrer des centaines d'habitantes et
d'habitants, des élues et élus, des cheffes et chefs d'entreprises, des actrices et acteurs de la vie associative, de la sécurité, toutes et tous, soucieux de faire grandir notre région.

C'est une responsabilité que je vous dois, je vous en remercie car votre confiance est une feuille de route claire et ambitieuse pour l'avenir.

En Seine Saint-Denis, en région, dans ma ville, vous pouvez compter sur mon engagement à vos côtés, pour le changement.

Belle année 2013, mêlée de sérénité, de douceur et de réussite.

samedi 29 décembre 2012

Visite des équipes de sécurité dans les transports

Je serai dans quelques minutes à Créteil (94) pour y rencontrer les équipes de sécurité dans les transports.

À 48h de la nuit de la Saint-Sylvestre, il apparaît utile de réaffirmer mon attachement en tant que Vice-président de la Région île de France en charge de la sécurité, à la présence nombreuse d'effectifs financés en partie par le Conseil Régional dans les transports franciliens.

En effet, la Région et le STIF mobilisent tous les ans des dizaines de millions d'euros pour garantir la sécurité des voyageurs sur l'ensemble des lignes.

Une politique que nous assumons, que nous portons et que nous renforçons au quotidien.


vendredi 28 décembre 2012

Sécurité : Manuel Valls prône la transparence

Il en est des 31 décembre ou le nombre d'incidents viennent émailler la douceur d'un changement d'année, la sérénité de voir 365 jours se terminer en misant sur les 365 prochains avec des souhaits de réussite, de bonheur et d'une bonne santé.

Oui, mais.

Oui, mais le 31 décembre c'est aussi des voitures qui brûlent, au nom de je ne sais quelle aberration, de je ne sais quelle imbécilité qui viendrait "légitimer" une certaine idée de la contestation.

Il s'agit bien d'actes criminels condamnables, qui laissent trop souvent des familles victimes de l'imbécilité de quelques uns dans la difficulté car les polices d'assurances contractées par celles-ci ne prennent pas en charge les incendies...faute de moyens.

Pour ce 31, au delà du dispositif important mis en place par le Ministre de l'Intérieur, il s'agira aussi de faire preuve d'une transparence quant à la communication des chiffres relatifs aux voitures brûlées.

Une première, assumée par le gouvernement.

Il s'agira aussi, d'analyser ce phénomène avec pragmatisme pour mieux préparer les prochaines années.

Réussir la sécurité publique, c'est être en mesure de comprendre les phénomènes qui amènent à ce type de situation pour mieux les traiter avec des réponses adaptées.

mercredi 26 décembre 2012

Égypte : La nouvelle constitution adoptée... Les droits des femmes bafoués.

Et oui, entre les déclarations et les actes il y a souvent, trop souvent, de grands fossés.

Ainsi, après le soulèvement populaire qui a touché l'Egypte, toutes et tous pensaient acquis la reconnaissance des droits des femmes.

L'égalité, la considération, la valorisation des femmes dans la société Égyptienne, en somme, ce sur quoi nous nous battons.

C'était sans compter sur les idées rétrogrades d'une poignée d'inconscients considérant la femme comme "objet", "un vulgaire sujet" sur lequel l'homme a toute prise.

Oui, comme d'autres, j'attendais de l'Egypte, après l'ère Moubarak et sa bande de courtisans, un grand pas vers le dynamisme, vers l'humanité, vers une société ouverte, sur ses richesses, sur son peuple, hommes et femmes sans distinction, au lieu de cela, le rétrograde a triomphé, le ridicule a blessé, le radicalisme semble installé.

Rester les bras croisés et observer ne saurait être une politique, la France et la communauté internationale doivent réagir.

Lisez ci dessous vous comprendrez.

" L’assemblée nationale constituante égyptienne a rendu public la semaine dernière une première version du projet constitutionnel. Sous l’impulsion des islamistes la place de la religion apparaît de manière significative dans le texte….et ce notamment dans les articles concernant le droit des femmes. Dénoncé durement par les féministes, l’article 36 du projet de la Constitution précise que les hommes et les femmes sont égaux tant que cette égalité n’est pas contraire aux « règles » de la charia, et que l’Etat veille à assurer un équilibre entre les devoirs de la femme envers sa famille et son travail dans la société. "

No comment.

mardi 25 décembre 2012

Moi, nous, le 6 mai.

A force de pointer du doigt, on en oublie l'essentiel.

Moi, le 6 mai, je n'ai pas voté pour la chasse aux riches, moi le 6 mai, je n'ai pas voulu opposer les uns aux autres, moi le 6 mai, j'ai voulu par mon vote redonner du souffle à notre République, moi le 6 mai, j'ai voulu participer à la reconquête de celles et ceux qui n'y croient plus, moi le 6 mai, j'ai formé le vœu d'un pays solide et solidaire.

Pour cela, il faut expliquer, convaincre sur les valeurs de partage, de solidarité et d'égalité pour mieux repartir les richesses.

La posture du "tous des riches" on les chasse n'a jamais été une politique économique ambitieuse.

2013 sera je l'espère une année d'action, de courage car moi, nous, le 6 mai, nous y avons cru et nous y croyons.

lundi 24 décembre 2012

Belles fêtes !

Ces quelques mots pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d'année avec tous mes voeux de réussite, de bonne santé et de bonheurs aussi nombreux que possible.

Vous êtes très nombreux à me suivre sur le net et je vous en remercie chaleureusement car votre attention me touche et votre confiance me motive !

Merci !

En cette fin d'année, je souhaite vous offrir ce texte de Victor Hugo qui salue nos soldats.

Ils se battent, ils font couler leur sang, ils meurent, tout cela pour protéger notre République, nos valeurs, notre grandeur.

Lisez :

Cent mille hommes

Cent mille hommes, criblés d'obus et de mitraille,
Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille,
Tombés pour leur pays par leur mort agrandi,
Comme on tombe à Fleurus, comme on tombe à Lodi,
Cent mille ardents soldats, héros et non victimes,
Morts dans un tourbillon d'évènements sublimes,
D'où prend son vol la fière et blanche Liberté,
Sont un malheur moins grand pour la société,
Sont pour l'humanité, qui sur le vrai se fonde,
Une calamité moins haute et moins profonde,
Un coup moins lamentable et moins infortuné
Qu'un innocent, - un seul innocent condamné, -
Dont le sang, ruisselant sous un infâme glaive,
Fume entre les pavés de la place de Grève,
Qu'un juste assassiné dans la forêt des lois,
Et dont l'âme a le droit d'aller dire à Dieu : Vois !

mercredi 19 décembre 2012

Le budget Régional se discute maintenant !

Nous y sommes, depuis 9h30 ce matin, nous attaquons l'examen du budget 2013 et ce, pour 3 jours et nuits !

À suivre en direct sur :

www.iledefrance.fr

mardi 18 décembre 2012

Dans l'hélicoptère de la Gendarmerie Nationale

Je serai ce soir avec les équipes de la Gendarmerie Nationale dans le cadre d'une opération de sécurisation des lignes SNCF au dessus de l'île de France.

Véritable politique active de lutte contre les vols de câbles sur le réseau, la SNCF porte depuis de très nombreuses cette approche partenariale avec les forces de Police et de Gendarmerie.

En contact avec les équipes au sol, la force publique peut ainsi traiter les situations rencontrées avec réactivité et ainsi intercepter les auteurs de faits de vol ou de détérioration.


Sécurité - rencontre de quartier - Saint-Ouen

J'étais hier soir de 20h30 à 22h00 dans le quartier Debain-Poissonniers (Saint-Ouen) pour y rencontrer les habitants et les responsables associatifs sur le thème de la sécurité et notamment celle liée au phénomène de prostitution.

Véritable catastrophe humaine pour celles qui en vivent, j'ai pu à cette occasion réaffirmer l'engagement de la Ville de Saint-Ouen dans le réaménagement du quartier et dans le traitement de l'insécurité que cela implique avec nos collègues parisiens de la Mairie d'arrondissement du 18ème.

La gestion humaine devra aussi faire l'objet d'une attention particulière de la puissance publique, pour ce faire, j'adresserai dans les prochains jours un courrier de sollicitation des travailleurs sociaux agrées afin qu'ils puissent contribuer par leur approche au traitement de cette dure réalité.

Prochain RDV sur place : courant Janvier 2013.

lundi 17 décembre 2012

Séance du Conseil Régional - Budget 2013

Comme tous les ans, le Conseil Régional d'île de France soumettra d'abord au débat puis je l'espère au vote positif le budget de notre institution proche des 4,6 milliards d'euros.

Fruit d'un long travail avec les élus de la majorité, ce budget solide se veut aussi solidaire.

Solidaire car il contient des mesures d'aides et d'accompagnements en direction des publics les plus fragilisés, solidaire aussi car nos priorités se situent aussi dans la réussite de nos jeunes, de la réussite éducative de nos enfants.

Nous poursuivrons aussi notre ambitieuse politique en matière de citoyenneté, de lutte contre les discriminations, pour l'égalité femmes-hommes, pour le développement de la vie associative et l'aide aux territoires politique de la ville et bien d'autres sujets encore.

Mercredi 19, Jeudi 20 et Vendredi 21 décembre 2012.
9h30, Conseil Régional d'île de France.
Paris 7.

dimanche 16 décembre 2012

Fusillade de Newtown (USA) : un drame qui choque.

Une nouvelle fois des vies viennent d'être prises par la folie de l'homme.

De jeunes enfants ont été tués dans leur école sous les yeux de leurs camarades, de leur professeur-e.

La raison ? pourtant bien connue aux États Unis d'Amérique : la prolifération d'armes de poing, vendues aussi facilement que des viennoiseries que l'on donnerait aux enfants.

Ceux-là, victimes de l'irréparable, de la folie, au nombre de 20 sont allés bien trop tôt cajoler les anges sans avoir eu le temps de découvrir les joies de la vie, ses petits bonheurs, sa douceur.

Ceux-là ne découvriront pas leurs cadeaux à quelques jours de ce qui est le moment le plus féerique pour un enfant : Noël.

À ceux-là, j'ai une pensée pour eux, sans oublier les autres, présents au moment du drame, j'ai aussi une très grande exigence : que les lois américaines permettent radicalement l'interdiction des armes à feu pour les citoyens.

En 2008 nous disions " Yes We Can ", en 2012 nous disions " Yes We Can Again ", aujourd'hui il s'agit d'avoir du courage, nous le pouvons.

jeudi 13 décembre 2012

Assises de la formation de la Police à l'ENA

J'ai l'honneur de participer à l'Ecole Nationale d'Administration aux assises territoriales de la formation de la Police Nationale et ce, sur invitation du Préfet de Police de Paris.

Les relations entre la population et les effectifs de Police seront au cœur de nos échanges que j'espère fructueux.

À suivre...

mercredi 12 décembre 2012

séminaire "La parentalité dans tous ses états. Pour un meilleur accompagnement des parents dans un contexte de diversité socioculturelle".


"La parentalité dans tous ses états. Pour un meilleur accompagnement des parents dans un contexte de diversité socioculturelle"

C'est parce que le conseil régional d'ile de France a fait le choix d'accorder une importance toute particulière aux questions liés à la parentalité que j'ai eu le plaisir et l'honneur ce matin d'ouvrir le colloque parentalité organisé par l'ADRIC. Une formidable association avec laquelle le Conseil régional travaille depuis plusieurs années déjà. 

Les relations entre parents et enfants n'ont jamais été simples. Ce séminaire  fut un moment de réflexion et d’échange de pratiques en direction des acteurs et actrices locaux qui interviennent dans l’accueil et l’accompagnement des parents, des enfants. 

mardi 11 décembre 2012

Agir pour l'égalité : Oui au mariage pour tous.

Le PS a lancé hier une pétition pour soutenir la loi sur le mariage et l'adoption pour tous. Face aux peurs et aux haines agitées par la droite et l'extrême droite, nous devons rassembler les Français attachés à l'égalité des droits et au progrès.

Nous devons donc être nombreux à agir, en signant la pétition, en la partageant et en participant à la manifestation du dimanche 16 décembre à Paris ou aux autres initiatives locales.

Pour signer la pétition : parti-socialiste.fr


Au forum du Progrès Social à Paris

Je participerai dans quelques minutes au premier forum du Progrès Social organisé par la Fondation Jean Jaurès et l'Instituto Lula (ancien Président du Brésil).

L'ouverture sera assurée par le Président de la République, François Hollande et Dilma Rousseff, Présidente de la République du Brésil.

À cette occasion, nous écouterons les analyses et les propositions des intervenants pour "choisir notre croissance et ainsi sortir de la crise".

Tel est le thème retenu pour cet ambitieux forum.

Plus d'infos sur jean-jaures.org

dimanche 9 décembre 2012

Le nouveau code de déontologie pour les forces de l'ordre est arrivé

* " Le nouveau code de déontologie des forces de l'ordre, proscrivant le tutoiement et encadrant les contrôles d'identité a été envoyé récemment aux partenaires sociaux par le Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Ce « projet » a été reçu notamment par les syndicats de police « pour être discuté », les représentants des instances de représentation des gendarmes en étant également destinataires.

Le projet comprend 32 articles.

Il rappelle notamment les principes de « probité », d'« obéissance » ou de « droit de réserve » et va plus avant sur des points souvent sujets à controverse.

Dans son article 13, il évoque ainsi le « contrôle d'identité » qui « ne se fonde sur aucune caractéristique physique ou signe distinctif, sauf dans les cas où le contrôle est motivé par un signalement précis ».

Il doit être pratiqué « dans le respect de la dignité de la personne » et la « palpation de sécurité […] est réservée aux cas » que policiers et gendarmes « jugent nécessaire à la garantie de leur sécurité ou de celle d'autrui ».

S'il est nécessaire, le contrôle doit être fait « à l'abri du regard du public ».

L'article 12 est consacré à la « relation avec la population », qui « exclut l'usage du tutoiement ». « Les policiers et les militaires de la gendarmerie nationale sont placés (à son) service » et « leur relation avec celle-ci est empreinte de courtoisie ».

L'article 5 vise la « protection fonctionnelle » des forces de l'ordre : « l'État (les) défend contre les attaques, menaces, violences, voies de fait » ou « injures », sauf s'il y a « faute personnelle »."

Par cette annonce, le Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, fait le choix du respect, de l'intégrité des forces de sécurité, avec un nouveau texte qui rappelle les obligations, le sérieux et les rapports à entretenir avec la population.

Ce fut un engagement de campagne, c'est à présent une réalité.

*Article paru dans La nouvelle République

Infos sur intérieur.gouv.fr

mercredi 5 décembre 2012

Deuxième colloque sur la Laïcité

J'ai ouvert ce matin au Conseil Régional d'île de France, un colloque avec pour thème : "Laïcité, Éducation populaire et Genre". Vous trouverez ci dessous le contenu de mon propos. Seul le prononcé fait foi. *** Monsieur le Président de la Ligue de l’enseignement d’Ile-de-France, Mesdames et Messieurs les élu-e-s, Mesdames et Messieurs, Quelques mots avant toute chose pour vous remercier de votre présence à l’occasion de cette deuxième journée de réflexion et de concertation, sur le thème « Laïcité, éducation populaire et genre ». Je remercie évidemment l’ensemble des intervenants et en particulier Djeneba Keita, Présidente du Centre Hubertine Auclert, et le Président de la Ligue de l’enseignement d’Ile-de-France qui avec leurs équipes ont contribué à l’organisation de cette journée d’échange sans oublier les services de la région que je remercie et que je salue. Mesdames et Messieurs, L’article premier de la Constitution de 1958 évoque à la fois la laïcité comme valeur fondamentale de notre république et le rapport à l’égalité de genre : « La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales ». Si dans les textes aujourd’hui, personne ne remet en cause ni la laïcité, ni le fait que les femmes ont les mêmes droits que les hommes, la réalité contient bien des inégalités. De nos jours, La France est certes une et indivisible, mais elle se distingue encore trop souvent par ses divisions, par des fractures identitaires, fractures dans lesquelles la place de la femme est souvent au cœur de ces problématiques. Notre République s’est clairement définie par la laïcité. Rappelons tout de même que nous sommes le seul pays au monde à se définir ainsi. C’est sur fond de ce paradoxe que nous avons souhaité, avec cette journée d’étude, analyser à la fois la résurgence de l’enjeu politique de la laïcité, et le remaniement en profondeur des comportements, encore trop inégalitaire pour trouver ensemble une voie régionale à un mieux vivre ensemble. L’invitation que vous avez toutes et tous reçu, indiquait dans sa première phrase : « Laïcité et féminisme : le lien n’a pas toujours été évident ». Et pourtant, il s’agit bien là de deux piliers de notre société. D’un côté, la laïcité, valeur trop souvent dévoyée ces dernières années, manipulée et malmenée pour servir des discours prônant des comportements exactement contraires à ce qu’elle porte. D’un autre côté, l’égalité entre les femmes et les hommes, belle promesse qui est dans toutes les bouches, mais dont les preuves se font encore attendre. Lorsque l’on parle de laïcité et de genre, je n’ai aucun besoin de vous expliquer les caricatures auxquelles nous aboutissons, ou, les stéréotypes qui sont à l’œuvre. Dans un de nos séminaires, un intervenant soulevait à juste titre l’exemple de l’accompagnement des sorties scolaires, où l’on parle des mamans voilées, mais jamais des papas qui peuvent porter une kippa. Mesdames, Messieurs, Par conviction, j’ai toujours été un citoyen engagé et pragmatique. Avec la question de la laïcité, je ne déroge pas à cette ligne de conduite. La laïcité n’est pas un problème. C’est une solution éminemment moderne pour résoudre l’enjeu essentiel du vivre ensemble. Elle ne doit en aucun cas servir d’alibi à des politiques d’exclusion, mais au contraire elle doit être au service d’une vraie cohésion sociale, au service des valeurs de la République qui nous sont communes. A travers ses compétences, la Région est confrontée à des situations pratiques où se pose la question de la place des femmes dans notre société et plus généralement la question des inégalités entre les femmes et les hommes. De même, la question de la laïcité, vous le savez, s’invite régulièrement dans les débats des pouvoirs publics, quels qu’ils soient, et de manière encore une fois très concrète. A ces situations pratiques, il faut répondre par des réponses pratiques et faire preuve de discernement. Les grands principes sont certes utiles à la réflexion, mais ils ne peuvent à eux seuls servir de soutien à notre collectivité. Aujourd’hui, nous avons surtout besoin d’une laïcité de « sang froid », qui pose les questions telles quelles sont. Si l’on veut faire revivre l’esprit de la loi de 1905, il suffit de se remettre dans l’état d’esprit qui fut celui de Briand et de Jaurès. Un esprit fait de clarté dans les principes, de bienveillance et surtout de pragmatisme dans les réponses. L’égalité entre les femmes et les hommes, sujet on ne peut plus d’actualités comme le démontre notamment les annonces récentes du gouvernement, est également faite de combats. Des combats de ces hommes et de ces femmes pour qui l’égalité a un sens. Des combats de ces femmes qui ont su porter haut la voix des vraies valeurs républicaines. C’est grâce à ces femmes engagées que nous avons pu observer de nombreuses évolutions. C’est ainsi, pour ne citer que quelques exemples marquants qu’en: • 1907, les femmes peuvent disposer librement de leur salaire. Et, il aura fallu attendre une loi de 1965 pour qu’elles puissent travailler sans l’autorisation de leur mari. • En 1920, les femmes peuvent adhérer à un syndicat sans la bénédiction de leur conjoint. • Et en 1944, le droit de vote est accordé aux femmes. Même si ces avancées représentent de grands pas pour notre pays, il n’en demeure pas moins que le combat en faveur de la promotion du droit des femmes est encore et toujours au cœur des problématiques de notre société. Ces inégalités ne disparaîtrons pas toutes seules et il nous faudra encore un effort collectif pour faire bouger les mentalités en profondeur et faire ainsi reculer les préjugés qui en 2012 demeurent inacceptables. Mesdames, Messieurs, A ces questions de laïcité et d’égalité de genre, nous avons souhaité y joindre celle de l’éducation populaire, et plus précisément de l’action de l’éducation populaire dans l’articulation de ces questions. Il n’est pas si évident de définir l’éducation populaire, mais ce dont nous sommes certains aujourd’hui c’est qu’elle défend et prône des valeurs humanistes, fraternelles et solidaires. L’intégration de l’Education populaire au sein d’un ministère est un symbole politique extrêmement fort, qui traduit une volonté de relancer une politique ambitieuse en la matière. A ce propos, je veux ici saluer le travail exceptionnel de ces hommes et de ces femmes engagés dans les milieux associatifs, et il s’agit aussi de votre engagement, qui au quotidien encouragent une démarche participative des franciliennes et des franciliens, pour permettre à chacun et à chacune d’entre eux de s’engager autour d’une même cause au bénéfice de toutes et tous. Ainsi, vous contribuez à l’apprentissage de la citoyenneté, à ce que des hommes et des femmes se construisent individuellement et collectivement, s’émancipent, et participent à la construction et à la mise en œuvre de projets. Ensemble, nous devons tenir compte des aspirations des femmes, des laïques, des minorités linguistiques, religieuses et sexuelles, et enfin le dialogue deviendra possible. Aujourd’hui, plus que jamais, je demeure et nous demeurons avec l’exécutif régional, avec le Président de la Région IDF Jean-Paul HUCHON , convaincu que nous pouvons encore faire beaucoup dans ce monde embrumé et injuste pour transmettre et implanter une perspective véritablement humaniste, laïque et féministe. Ce qu’il faut désormais, c’est moins le goût de révoltes individuelles qu’une volonté collective. Il faut avant toute chose faire converger nos aspirations dans un projet commun pour la défense de la laïcité et des droits des femmes. Je reste convaincu qu’il n’est pas moins urgent aujourd’hui qu’il y a trois siècles de lutter contre les tentations obscurantistes, la censure et le fanatisme. Les défis de ce début de siècle nous imposent une lucidité et un engagement encore plus grands que par le passé. Camus disait : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde, la mienne sait pourtant qu’elle ne le fera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Evidemment, je marche résolument vers ce but. Conscient que nous n’allons pas faire une révolution, mais conscient aussi de l’urgence d’agir avec le même engagement, coûte que coûte, avec force, conviction, passion et détermination. L’objectif premier de l’action publique et de l’action collective, doit être de pouvoir donner des repères, dans le respect le plus strict des valeurs qui ont fondé notre république, et qui doivent être réaffirmées autant que de besoin pour retrouver leurs lettres de noblesse. Et pour finir en guise de clin d’œil à Henri Pena RUIZ, l’une de ces nombreuses citations, « La laïcité n’est pas un particularisme accidentel de l’histoire de France, elle constitue une conquête à préserver et à promouvoir, de portée universelle » Je vous remercie. ***