samedi 31 janvier 2015

Réaction de Philippe Guglielmi : En Seine-Saint-Denis, nous sommes fiers de nos origines !

Ça suffit !

Pour nous, élu-e-s, militant-e-s de la Seine-Saint-Denis, l'attaque violente et les insultes de Jean-Marie LE PEN à l'encontre de Claude BARTOLONE sont inacceptables.

Si nous en doutions, nous en avons aujourd'hui la preuve : le Front national n'aime ni la France, ni la République. Il exècre un territoire comme la Seine-Saint-Denis, qui déconstruit une à une ses thèses les plus abjectes.

Oui, nous faisons la démonstration quotidienne que l'on aime vivre ensemble quelles que soient nos couleurs et nos origines.

Pour nous, c'est une fierté. C'est aussi un message que nous adressons à notre pays.

Nous le rappelons avec force : s'en prendre à Claude BARTOLONE, Président de l'Assemblée nationale, enfant de Tunis, fils de la Seine-Saint-Denis, c'est méconnaitre la France, c'est l'ignorer.

C'est une insulte à la République. C'est une atteinte à notre identité commune.

Il est de la responsabilité de tous les Républicains de reprendre le combat contre l’extrême-droite.

Un combat que nous avons trop souvent délaissé.

Un combat que nous menons et poursuivrons avec d'autant plus de forces en Seine-Saint-Denis.

Philippe GUGLIELMI
Premier secrétaire fédéral 

mardi 20 janvier 2015

Les élus du Conseil régional iront à la rencontre des lycéens d'Ile-de-France, à la suite des attaques terroristes des 7 et 9 janvier 2015

A l'occasion de la réunion annuelle avec l'ensemble des proviseurs et des gestionnaires des 472 lycées franciliens, Jean-Paul Huchon a annoncé lundi le lancement d'une démarche de consultation et d'écoute auprès des équipes pédagogiques et des lycéens d'Ile-de-France.

 

Dans plusieurs lycées, ces tragiques événements ont brutalement révélé les difficultés croissantes à partager avec les plus jeunes ce qui fait le ciment de notre vivre-ensemble : la défense des libertés, singulièrement la liberté d'expression, la laïcité comme condition nécessaire d'une identité ouverte aux autres, l'égalité qui peine à se traduire dans les faits, notamment dans les territoires les plus fragiles. C'est sans doute en Ile-de-France, théâtre des évènements de la semaine passée, que ces enjeux sont les plus prégnants et le besoin d'échanges le plus fort.

 

Dans ce cadre, Jean-Paul Huchon et Henriette Zoughebi, Vice-présidente en charge des lycées, iront dès les prochains jours à la rencontre des équipes éducatives et des lycéens dans plusieurs lycées. En lien avec l'Education Nationale, ils rencontreront par ailleurs les syndicats de l'éducation nationale, de parents d'élèves et de lycéens. La Région entend en outre mobiliser sans attendre l'ensemble des outils à sa disposition pour accompagner, autant que possible, les équipes enseignantes dans leurs échanges avec les lycéens franciliens, dans les domaines de la citoyenneté, la culture et de la mémoire. 

 

Cette phase d'échanges et de dialogue en direction des lycéens et des acteurs du monde éducatif sera le support de propositions qui seront présentées au Conseil régional et au Conseil régional des jeunes. L'Observatoire de la Mixité Sociale et de la Réussite Scolaire sera également mobilisé afin d'associer l'ensemble des acteurs du monde éducatif à la préparation de ces propositions. 

 

Cette démarche sera prolongée par des échanges avec l'ensemble des forces vives d'Ile-de-France en relation avec la jeunesse : acteurs de la formation professionnelle et de l'insertion, CFA, organisations syndicales, acteurs de la protection judiciaire de la jeunesse, forces de police, mouvement associatif de la politique de la ville, de la prévention, de l'éducation populaire, mouvement sportif, acteurs de la culture, etc.

"La France des lumières est immortelle" Par Claude Bartolone

Le 7 janvier, l’année nouvelle commençait dans un fracas de fureur et de barbarie qui plongea notre population face à un défi : résister à l’intimidation, à l’attaque contre sa capacité à vivre ensemble.

Des marionnettes de mort exécutèrent froidement des journalistes pleins de vie, de gaieté et d’intelligence parce qu’ils étaient libres, des policiers pleins de civisme et de courage parce qu’ils étaient républicains, des citoyens qui passaient, qui faisaient leurs courses, qui ne demandaient rien d’autre que de vivre, parce qu’ils étaient juifs.

Le 11 janvier, pour répondre à la haine, la République se leva et, d’une même voix, clama dans un chant d’harmonie qu’elle était la France et qu’elle ne craignait rien.

Cette musique jaillit de nos 36000 communes, de la France de nos villages, de nos villes, de nos quartiers, de nos coteaux et de nos collines. Partout sur le territoire de la République, des Françaises et des Français ont connu cette alchimie mystérieuse qu’on appelle la citoyenneté : l’articulation entre une terre d’origine, qui définit une singularité, et l’appel de la République, qui promet la fraternité.

La vie démocratique reprend déjà, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, au sein des conseils municipaux et de toutes les instances de discussion et de décision des collectivités locales. Les objets de débat ne manquent pas : élections prochaines, réforme territoriale, responsabilité budgétaire des collectivités, évolution des métiers et des instances de représentation, réforme de l’État et des collectivités…

L’esprit du 11 janvier nous rappelle que ces débats, sains, décisifs et apaisés, tournés vers la recherche de la meilleure solution souhaitée par la volonté générale, consolident la République. Les tortionnaires, en voulant transformer la libre expression des opinions et des divergences en une guerre civile des identités abstraites, ont échoué et n’ont fait fléchir ni l’unité nationale, ni l’autorité de l’État démocratique, ni l’égalité républicaine.

« La souveraineté de la nation réside dans les communes », écrivait déjà Saint-Just à l’aube de la République, tant nos Pères fondateurs ont su tout de suite imaginer cette rencontre entre le lieu où l’on vit et la France qui demeurera toujours bien davantage que la simple somme de nos individualités.

C’est la France des Lumières qui fut attaquée. Nous, amoureux de nos territoires, de la France partout où elle brille, de sa population partout où elle vit, travaille et espère, nous demeurons déterminés, le coeur gros mais l’esprit tranquille, car nous savons qu’elle est immortelle.

Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale

mardi 13 janvier 2015

La République honore ses enfants

Je serai tout au long de la journée aux côtés des familles et proches des victimes pour un dernier hommage.

Après ces actes de barbarie, la République honorera ses enfants, tombés, car policiers, juifs, journalistes et amoureux de la liberté d'expression.

Ainsi, dès 11h00, en présence du Président de la République, François HOLLANDE, je serai à la Préfecture de Police pour un dernier hommage, puis à 13h00, à Bobigny, pour l'enterrement du policier issu de la Seine Saint-Denis et ce soir, à 19h00 à Montrouge pour saluer la mémoire de la policière municipale.

Une journée triste mais une détermination intacte pour lutter contre toutes les formes de terrorisme.

Qu’ils reposent en paix.

dimanche 11 janvier 2015

Une lettre poignante écrite par Luc Besson

Le réalisateur du Grand Bleu, Leon, et Lucy s’exprime pour la première fois sur les événements tragiques qui ont touché la France ces derniers jours. Dans une lettre émouvante, Luc Besson s’adresse à « ses frères » musulmans. Découvrez la lettre dans son intégralité. 

Mon Frère,

Mon frère, si tu savais combien j’ai mal pour toi aujourd’hui, toi et ta belle religion ainsi souillée, humiliée, montrée du doigt. Oubliés ta force, ton énergie, ton humour, ton cœur, ta fraternité. C’est injuste et l’on va ensemble réparer cette injustice. On est des millions à t’aimer et on va tous t’aider. Commençons par le commencement. Quelle est la société que l’on te propose ?

Basée sur l’argent, le profit, la ségrégation, le racisme. Dans certaines banlieues, le chômage des moins de 25 ans atteint 50%. On t’écarte pour ta couleur ou ton prénom. On te contrôle dix fois par jour, on t’entasse dans des barres d’immeubles et personne ne te représente. Qui peut vivre et s’épanouir dans de telles conditions ? Attachez un enfant ou un animal, sans nourriture et sans affection pendant des mois, il finira par tuer n’importe qui.

On fait passer le profit avant toute chose. On coupe et vend le bois du pommier et après on s’étonne de ne plus avoir de fruit. Le vrai problème est là, et c’est à nous tous de le résoudre.

J’en appelle aux puissants, aux grands patrons, à tous les dirigeants. Aidez cette jeunesse, humiliée, atrophiée qui ne demande qu’à faire partie de la société. L’économie est au service de l’homme et non pas l’inverse. Faire du bien est le plus beau des profits. Chers puissants, vous avez des enfants ? Vous les aimez ? Que voulez-vous leur laisser ? Du pognon ? Pourquoi pas un monde plus juste ? C’est ce qui rendrait vos enfants les plus fiers de vous.

On ne peut pas construire son bonheur sur le malheur des autres. Ce n’est ni chrétien, ni juif, ni musulman. C’est juste égoïste, et ça entraîne notre société et notre planète droit dans le mur. Voilà le travail que nous avons à faire dès aujourd’hui pour honorer nos morts.

Et toi mon frère, tu as aussi du boulot. Comment changer cette société qu’on te propose ? En bossant, en étudiant, en prenant un crayon plutôt qu’une kalach’. La démocratie a ça de bien qu’elle t’offre des outils nobles pour te défendre. Prends ton destin en main, prends le pouvoir.

Ça coûte 250 euros pour t’acheter une kalachnikov mais c’est à peine 3 euros pour t’acheter un stylo, et ta réponse peut avoir mille fois plus d’impact.

Prends le pouvoir et joue avec les règles. Prends le pouvoir démocratiquement, aide tous tes frères. Le terrorisme ne gagnera jamais. L’histoire est là pour le prouver. Et la belle image du martyr marche dans les deux sens. Aujourd’hui il y a mille Cabu et mille Wolinski qui viennent de naître. Prends le pouvoir, et ne laisse personne prendre le pouvoir sur toi. Sache que ces deux frères sanglants d’aujourd’hui ne sont pas les tiens, et nous le savons tous.

Ce n’étaient tout au plus que deux faibles d’esprit, abandonnés par la société puis abusés par un prédicateur qui leur a vendu l’éternité… Les prédicateurs radicaux qui font leur business et jouent de ton malheur n’ont aucune bonne intention. Ils se servent de ta religion à leur seul avantage. C’est leur business, leur petite entreprise. Demain, mon frère, nous serons plus forts, plus liés, plus solidaires. Je te le promets.

Mais aujourd’hui, mon frère, je pleure avec toi.

Luc Besson

samedi 10 janvier 2015

Sur France 3 à 11h30

Je serai à 11h30 sur le plateau de La Voix est Libre sur France 3 pour commenter les 3 derniers jours ou le terrorisme a fait sa réapparition dans notre pays. 

À suivre en direct ou sur le site de France 3.

A très vite ! 

jeudi 8 janvier 2015

« Nous sommes Charlie : Défendons les valeurs de la République ! »

L’attentat terroriste, qui a décimé hier la rédaction de Charlie Hebdo et coûté la vie à des fonctionnaires de police, est un crime inqualifiable qui porte atteinte aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Nous – associations, organisations syndicales, partis politiques – appelons tous les citoyens à une marche républicaine silencieuse le dimanche 11 janvier à 15 heures, de la Place de la République à la Nation.

Face à la barbarie, défendons les valeurs de la République !

Premiers signataires :

CFDT – CFE-CGC – CFTC – CGT – EELV – Ensemble – Fondation Copernic – Front Démocrate – FSU – Gauche Unitaire – LDH – LICRA – MDP – MODEM- MRAP – MRC – Nouvelle Donne – PCF – PG – PRG- PS- SNJ- SNJ – CGT- SOS RACISME- UDI- UMP – UNSA

mercredi 7 janvier 2015

Attentat à Charlie Hebdo : Un traumatisme pour la démocratie

J'ai été avisé dès les premières minutes du drame survenu ce matin dans les locaux de Charlie Hebdo.

A ce moment précis, je pense aux victimes, à leurs familles, à leurs proches et à leurs amis.

Je leur affirme mon soutien. 

Comme tant d'autres, en France, en Europe, dans le monde,  je suis bouleversé par ce drame. 

Rien ne peut justifier une telle barbarie, une telle haine au nom d'une idéologie.

Tout au long de cette journée, nous avons, sous l'autorité du Président de la Région IDF, mobilisés l'ensemble des acteurs de la sécurité dans nos transports. 

Nous nous sommes rendus avec Jean-Paul Huchon, dans les centres opérationnels et de commandement de la sécurité dans les transports (RATP et SNCF) pour assurer les effectifs de notre soutien et de notre engagement à leurs côtés. 

Notre mobilisation est totale.

Nous continuerons à nous battre pour la liberté d'expression, car c'est l'un des socles élémentaires de notre République.

La République est debout, nous la préserverons de la haine et du radicalisme, et ce, par la force du vivre ensemble, du respect de la vie et de l'amitié entre les peuples. 

Pensées aux familles.