jeudi 30 mai 2013

Neuilly sur Marne : " Ici, on tire la langue, c'est dur "

Tels sont les mots d'une dureté déroutante et inquiétante lorsque l'on a 20 ans de jeunes Nocéens au sujet du chômage qui les frappe et que j'ai pu entendre au travers de rencontres organisées dans les quartiers.

Que dire de leur place dans la société, dans la ville  ? 

Sommes nous certains de comprendre leurs attentes en matière de formation, d'insertion et d'emploi ? 

Nos équipes éducatives et sociales sont elles suffisantes et formées pour aborder ces problématiques ?
Sommes nous bien conscients de l'inquiétude qui les anime au quotidien ? 

Doit-on continuer à fermer les yeux sur la grave détresse de nos jeunes soucieux de s'établir ? 

Que dire de la facilité de l'économie parallèle qui chaque jour un peu plus contribue à déstructurer une jeunesse en quête d'équilibre social ? 

On ferme les yeux ?

On se rassure en se disant qu'après tout c'est une forme d'économie de la débrouille ?

Que faire face à une jeunesse qui préfère l'argent facile au projet de construction d'une vie faite de sens, d'objectifs et d'ambition ? 

Que faire lorsque des jeunes ne considèrent plus les engagements politiques ? 

Que dit-on de celles et ceux trop nombreux  qui décrochent sur le plan scolaire ?

On ferme les yeux ?

La réalité locale est bien plus complexe et dure qu'il n'y parait, cela se constate malheureusement au quotidien.

Il faut tendre l'oreille, entendre les souffrances, comprendre les attentes et construire une politique ambitieuse en matière d'emploi et de formation pour nos jeunes.

Il faudra dans nos propositions pour 2014, renforcer notre action, se donner les moyens d'accompagner nos jeunes vers le chemin de la réussite, avec pragmatisme, détermination et surtout avec respect, car le clientélisme ne sert pas l'intérêt collectif, il participe à l'illusion politique dangereuse pour nous toutes et tous. 

Ils nous disent " on tire la langue, c'est dur"

C'est même pire, le désarroi peut structurer, notamment dans l'extrême, faisons le choix d'agir plutôt que d'être abonné à l'immobilisme. 

Renforçons nos services et nos équipes, établissons un partenariat plus élargi avec les acteurs éducatifs, avec nos partenaires institutionnels, fixons-nous de l'ambition pour agir efficacement.

Rapprochons nous davantage des entreprises, multiplions les contacts et construisons pour nos jeunes une politique d'actualité en matière d'emploi et de formation.

Un autre chemin est possible, je prends l'engagement d'abord en tant qu'ancien travailleur social, puis en tant qu'élu de la République, d'y mettre toutes mes forces pour le trouver.