mercredi 4 décembre 2013

École de la République : les effets du renoncement

Les responsables de droite rivalisent d’indécence dans leurs commentaires sur les résultats de l’enquête PISA sur le niveau scolaire des jeunes Français, tentant de faire oublier que les années visées par cette étude sont celles de leur exercice des responsabilités. 

Pourtant, ils ne parviennent pas à cacher l’échec patent de dix ans de leur politique éducative destructrice, guidée par des coupes budgétaires aveugles et le renoncement à l’ambition d’égalité républicaine. M. Wauquiez ne dit pas autre chose quand il dénonce, au sujet du collège unique, le fait « qu’on cherche à traiter tous les enfants de la même manière. » Ni M. Chatel lorsqu’il sous-entend que les jeunes professeurs recrutés depuis l’alternance seraient de mauvais élèves.

De quel bilan messieurs Chatel et Wauquiez peuvent-ils se prévaloir ? Suppression de la formation des enseignants au mépris de la pédagogie, indispensable dans un contexte où les jeunes professeurs prennent souvent leurs premiers postes dans des établissements difficiles, semaine de 4 jours qui accentue les inégalités scolaires, suppression massive de postes RASED qui jouent un rôle majeur dans l’accompagnement des élèves en difficulté : c’est cela qu’ils ont mis en œuvre.

Consciente du désastre laissé par la droite, la majorité a, dès 2012, lancé une réforme ambitieuse de l’école pour que celle-ci redevienne le fer de lance de la réussite de tous les enfants et le creuset du vivre-ensemble. La jeunesse était la priorité numéro 1 de François Hollande : cette promesse se concrétise, jour après jour, dans la politique menée. Elle ne laisse aucun enfant au bord du chemin.