vendredi 1 novembre 2013

L'abolition de la prostitution : une priorité des socialistes

La commission parlementaire spéciale examinant la proposition de loi socialiste renforçant la lutte contre le système prostitutionnel a commencé ses travaux mardi. En parallèle, nous assistons depuis le début de la semaine à une offensive réactionnaire scandaleuse.

Dans un manifeste, 19 hommes (et pas 343 !), puissants, aux relais médiatiques incontestables, reconnus dans leurs domaines, mettent leur notoriété au service de la défense de la prostitution, qu’ils considèrent d’abord comme un droit des hommes. 

Le Parti socialiste condamne sans appel cette initiative, qui révèle au final le véritable objectif politique des défenseurs de la prostitution : le maintien d’un espace dans lequel la domination masculine et la soumission des femmes seraient légitimes.

Le Parti socialiste rappelle que la prostitution est une violence inacceptable, et que tous les moyens doivent être mis en œuvre pour la faire reculer. Cela passe par une politique globale, comme cela est prévu dans la proposition de loi : renforcement de la lutte contre les réseaux de proxénétisme, accompagnement et dépénalisation des personnes prostituées, prévention des pratiques prostitutionnelles et responsabilisation des clients. Il n’y aura pas de recul de la prostitution et en particulier des réseaux de traite tant qu’ils considèreront que la France est un pays rentable pour leurs trafics.

Le Parti socialiste se félicite de l’avancée rapide des travaux parlementaires autour de la proposition de loi de Maud Olivier et Catherine Coutelle. La position abolitionniste trouve aujourd’hui un écho important parmi les Françaises et les Français, 73% d’entre eux étant favorable à la responsabilisation des clients selon un sondage publié hier. Cela ne fait que renforcer notre détermination à mener le combat abolitionniste et à soutenir activement le vote de la proposition de loi.