lundi 27 avril 2015

Une économie dynamique, innovante et solide. Par Corinne Bord.

Corinne Bord
Je vous fais partager une excellente tribune écrite par ma collègue et amie Corinne Bord, qui rappelle combien la Région Île-de-France que nous dirigeons, agit sur le volet économique.

La période pré-électorale amène son lot d'opportunistes, de menteurs et d'imposteurs. Nous, nous avons fait le choix en responsabilité et loin des polémiques, de valoriser une action politique qui transforme la Région IDF et apporte des solutions pérennes pour l'emploi.

C'est aussi cela notre ambition, transformer le quotidien et préparer l’avenir.

Par Corinne Bord, Vice-président de la Région île-de-France.

A entendre Valérie Pécresse, l'économie francilienne serait en faillite, la Région capitale au bord du dépôt de bilan, les entreprises d'Ile-de-France sur le point de mourir.

Les 800 000 entreprises d'Ile-de-France apprécieront. Elles apprécieront qu'on oublie qu'elles créent chaque année plus de 650 milliards d'euros de richesses. C'est plus que la Suède. C'est presque autant que les Pays-Bas. Elles apprécieront qu'on passe sous silence le fait qu'elles pèsent ensemble, si l'on en croit l'INSEE, 31% du PIB français. C'était 28% il y a encore quelques années. Elles apprécieront qu'on taise qu'elles embauchent plus qu'ailleurs, et qu'ici le taux de chômage est bien inférieur à la moyenne nationale. Les entrepreneurs franciliens apprécieront qu'on leur dise qu'ils n'ont aucun avenir, alors qu'ils sont 6% de plus que l'an passé.

L’Île-de-France a une économie dynamique, innovante et solide. C'est la troisième région la plus attractive au monde.

Valérie Pécresse a rarement le sens de la modération ; elle n'a pas non plus le sens de la nuance. Elle n'a tout simplement pas pris la mesure des mutations que nous connaissons. Où se joue l'avenir de notre activité ? Où se créent durablement les richesses de demain ? Où se partagent-elles aujourd'hui ? Voilà des questions qui méritent d'être posées. Voilà des questions que les entreprises se posent tous les jours, et que nous nous posons avec elles.

Ces questions, nous nous les posons avec les entrepreneurs qui innovent : parce que c'est leur inventivité qui fera l'avenir de notre activité et leur donnera accès à de nouveaux marchés. Nous nous les posons avec les PME et les PMI qui veulent grandir : parce qu'une fois qu'elles auront passé le cap des 250 salariés pour devenir des ETI, elles deviendront des piliers de notre activité.

Ces questions, nous nous les posons avec les entreprises qui se développent à l'international : certaines ont besoin qu'on les aide dans leur démarche à l'étranger pour développer leur internationalisation, ouvrir un bureau à Singapour, vendre des produits à Rio, ou s'implanter dans la Silicon Valley. Nous nous les posons avec tous les entrepreneurs qui savent que notre avenir à tous et l'avenir de leur entreprise passe par la transition écologique et la responsabilité sociétale et environnementale : parce que c'est un gisement d'activité, parce que c'est créateur d'emplois durables, parce que c'est générateur de meilleures conditions de vie et de travail.

Ces questions, nous nous les posons avec les entreprises qui traversent une passe difficile, alors même que leur activité pourrait être pérenne. Nous nous les posons avec toutes celles et ceux qui veulent se lancer dans l'aventure de l'entreprise, mais qui en sont les oubliés : ce sont les jeunes des quartiers, auxquels on explique trop souvent que entrepreneuriat, c'est fait pour ceux qui ont fait les grandes écoles. Ce sont les femmes, auxquelles on explique trop souvent que entrepreneuriat est une affaire d'hommes.

Les 800 000 entrepreneurs d'Ile-de-France n'ont pas tous les mêmes besoins. Ils n'ont pas tous les mêmes défis à relever. Mais lorsque nous nous posons ensemble les bonnes questions, nous apportons ensemble les bonnes réponses. En Ile-de-France, comme dirait Steve Jobs, il y a une application pour cela.

Nous aidons chaque année 10 000 entreprises. Nous aidons des TPE, des PME et des PMI, qui maintiennent ou qui créent de l'emploi, qui peuvent grandir, en investissant de nouveaux marchés, et profiter en retour au territoire où elles se développent et aux salariés qu'elles embauchent.

Nous avons créé des outils de conseil et d'accompagnement adaptés à chacun de leurs besoins, à chaque étape clé de leur existence. Paris Région Entreprises est leur porte d'entrée.

Nous avons créé des outils financiers, qui vont de la subvention à la garantie d'emprunt, en passant par les prêts d'honneurs et les investissements en fonds propres. Nous y avons consacré 1 milliards d'euros en cinq ans. Nous avons fêté la semaine dernière le 1000e lauréat du plus connu d'entre eux, PM'Up, réservé aux entreprises à fort potentiel. Ces mille entreprises que nous avons accompagnées font vivre aujourd'hui 38 000 Franciliens et ont créé 8000 emplois. Dans la période où nous les avons suivies, elles ont vu leur chiffre d'affaires croître en moyenne de 42%.

Nous avons ouvert les marchés publics aux PME qui en sont souvent privés d'accès. Parce que la première commande est parfois plus importante qu'une subvention, et parce que chaque service, chaque marché public est utile au développement des entreprises et des emplois sur nos territoires.

et par l'investissement public dans les infrastructures, dans l'enseignement supérieur et la recherche, dans l'éducation et la formation tout au long de la vie, nous créons un écosystème favorable à un développement durable et équilibré, riche en innovations de rupture et en richesses partagées.

Il ne s'agit pas d'écrire un conte de fées. Oui, le travail n'est pas fini, et il reste encore beaucoup à faire. Mais la réussite des entreprises franciliennes donne de l'espoir - nous donne de l'espoir à tous - car elle prouve que notre Région est pleine d'opportunités et qu'il faut continuer de travailler chaque jour pour les rendre accessibles à tous.

Et pour Jean-Paul Huchon et sa majorité, c'est bien une mission de service public.